Aller au contenu principal

Hennessy : des chercheurs de Bordeaux remportent l'appel à projet sur les maladies du bois

Le Comité d'évaluation et de suivi, réuni le 11 septembre dernier sous la présidence de Yann Fillioux, maître assembleur de la maison Hennessy, a désigné le lauréat de l'appel à projets sur les maladies du bois de la vigne. Il s'agit de l'Unité Mixte de Recherche INRA-Bordeaux Sciences Agro « Santé et Agroécologie du Vignoble » (UMR SAVE).

Le vignoble de cognac.
Le vignoble de cognac.
© La Vie Charentaise

A l'occasion de ses 250 ans, la maison Hennessy a choisi de lancer un appel à projets ouvert aux experts du monde entier, ayant pour objectif de trouver des solutions appliquées au problème des maladies du bois. La dotation de 600 000 EUR représente un budget inédit pour un programme de recherche viticole financé par des fonds privés.

23 dossiers impliquant 13 nationalités ont été déposés et examinés par le Comité d'évaluation en février dernier. Après une première sélection, et une incitation au regroupement de sujets similaires ou complémentaires, 7 projets, initiant pour certains des collaborations scientifiques inédites, ont été retenus le 15 mai 2015.

Les experts du Comité ont analysé avec précision chaque projet, apportant une attention particulière aux critères de l'approche innovante et systémique ; la complémentarité avec les projets en cours ou à venir ; la pertinence scientifique des porteurs de projets et qualité des collaborations notamment dans leur dimension internationale ; l'équilibre entre acquisition de connaissances fondamentales et dimension applicative ; les transferts possible de résultats auprès du monde viticole à l'échéance.

Le projet lauréat

C'est une équipe pluridisciplinaire qui est lauréate de cet appel à projets : l'Unité Mixte de Recherche INRA-Bordeaux Sciences Agro « Santé et Agroécologie du Vignoble ».

Rattachée au département scientifique Santé des Plantes et Environnement (SPE) de l'INRA, l'UMR SAVE est une des unités constitutives de l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) qui intègre l'ensemble des équipes de recherche en oenologie et viticulture de Bordeaux. Cette équipe est par ailleurs ouverte à une large collaboration nationale et internationale**. Dans son projet retenu par le jury, l'UMR SAVE a privilégié une approche systémique, alliant recherche fondamentale et appliquée, visant à diffuser, via une plateforme innovante de communication, des solutions pratiques à court et moyen terme.

« La recherche ne peut évidemment pas garantir de résultats certains, mais Hennessy se veut force d'entraînement et d'optimisme. Ce mal viticole n'est pas incurable, nous pouvons le vaincre si nous nous donnons les moyens de l'inventivité et de la confiance. Puisse cette initiative essaimer » espère Bernard Peillon, le PDG de la maison de négoce au bras armé. Hennessy rappelle dans un communiqué que « la mobilisation de la maison sur ces problématiques viticoles ne date pas d'hier ». En témoigne « sa forte implication dans l'adaptation du vignoble lors de la crise du phylloxera à la fin du XIXème siècle » : « Ce fléau qui semblait incontrôlable a finalement pu être canalisé grâce à la persévérance de chercheurs et d'investisseurs ».

 

** Les collaborations :

- En France : l'UR OEnologie de l'ISVV, l'UP en économie GAIA (Unité Propre Gouvernance des Coopératives Agricoles, des Territoires, de l'Environnement et des Marchés), l'Institut Français de la Vigne et du Vin, l'Université Reims Champagne Ardennes, les pépinières Mercier Frères, UMR Agroécologie, UMR Bioger.

- A l'international : Austrian Institute of Technology, Université du Chili, Université de Debrecen (Hongrie), Université de Florence (Italie), Université de Stellenbosch (Afrique du Sud) USDA ( Californie USA) Technische Universität Muenchen (Allemagne) VITEC ( Espagne).

Le Comité d'évaluation et de suivi

Placé sous la gouvernance de Yann Fillioux, maître assembleur de la maison Hennessy, le Comité d'évaluation et de suivi se compose de douze personnalités viticoles, à l'expertise reconnue et représentants les différentes parties prenantes de la problématique (organismes de recherche, interprofession, viticulture...). Après avoir désigné le projet lauréat, le 11 septembre, le comité va encadrer les trois années de recherche (2015- 2108) afin de veiller à l'obtention de résultats, pas tant fondamentaux, qu'appliqués.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité