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Limagrain et les « OGM cachés » visés

La Confédération Paysanne, Attac 16 et le Collectif vigilance OGM et pesticides ont mené une action au Gamm Vert du Gond-Pontouvre pour dénoncer les « OGM cachés » et le brevetage du vivant.

Disposition de banderoles devant le Gamm Vert du Gond-Pontouvre.
Disposition de banderoles devant le Gamm Vert du Gond-Pontouvre.
© A.M

«Pourquoi vous n’allez pas faire une action à l’usine Limagrain ? Il faut aller à la source. Je ne suis pas d’accord pour que vous pointiez du doigt notre enseigne plus qu’une autre », a expliqué Gilles Laurichesse, le responsable du magasin Gamm Vert au Gond-Pontouvre, à la vingtaine de militants et d’agriculteurs venus installer des banderoles devant la boutique et étiqueter des paquets de semences à l’intérieur du magasin. Pourtant, Jean-Luc Manguy, de la Confédération paysanne de la Charente, l’assure : « à travers cette action ce n’est pas tant Gamm Vert qui est visé que la holding Limagrain ». Même si un signal est aussi envoyé à la coopérative céréalière Ocealia, propriétaire de la jardinerie. « Limagrain-Vilmorin nous prépare des OGM cachés et le brevetage du vivant », pouvait-on lire sur une banderole disposée devant le magasin, ou encore « semences brevetées = interdit de ressemer », « Limagrain = Monsanto français » sur les étiquettes collées en rayon. Cette action s’inscrit dans un mouvement national dans les points de ventes distribuant les semences Vilmorin/Limagrain. Pour la Confédération paysanne, Limagrain contourne la législation qui réglemente ou interdit les OGM, par des méthodes de manipulation génétique. Les NBT, New breeding technologies, seraient bien des OGM, selon le syndicat agricole, et devraient répondre à la réglementation en vigueur. « On demande à Limagrain d’arrêter de vendre ces semences, que la législation les prenne en compte et l’interdiction du brevetage du vivant qui rend captif les agriculteurs », affirme Jean-Luc Manguy qui prend l’exemple du contournement de la législation par les semenciers avec les Variétés tolérantes aux herbicides obtenues par mutagénèse. Une question d’autant plus problématique pour les militants que les consommateurs ne sont pas informés de ce qu’ils achètent et que ces « OGM cachés » ne seraient pas évalués comme tel.

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