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Lundi vert : « Il faut continuer à manger de la viande »

Les professionnels de la filière viande, de l’élevage à la boucherie, s’indignent du lundi Vert. Cet appel à ne plus consommer de viande ou de poisson le lundi est jugé comme inapproprié, voire dangereux.

Pour Jean-Luc Rolland, président du syndicat des bouchers, le lundi Vert est une opération de communication négative faite par des gens déconnectés de la réalité.
Pour Jean-Luc Rolland, président du syndicat des bouchers, le lundi Vert est une opération de communication négative faite par des gens déconnectés de la réalité.
© A.V.

Quelque 500 personnalités public ont lancé l’opération lundi vert. Elles invitent à « remplacer chaque lundi la viande et le poisson pour la sauvegarde de la planète, la santé des personnes, le respect de la vie animale ». Une initiative dont la filière viande se serait bien passée. Le mouvement est né aux États-Unis, et c’est une importation dont la filière se serait bien passée. « Ce n’est pas nouveau. Des VIP se permettent de donner des leçons de consommation entre deux vols en avions privés. Moi ce qui m’inquiète, ce sont les gens qui ne mangent pas de viande parce qu’ils n’en ont pas les moyens. C’est une polémique qui vient de gens au ventre plein », estime le vice-président de la Chambre d’agriculture de Charente.


« On donne trop d’importance aux bobos parisiens déconnectés »

À l’autre bout de la chaîne, Jean-Luc Rolland, président du syndicat des bouchers, estime que « c’est de la bêtise. C’est donner beaucoup trop d’importance à des bobos parisiens complètement déconnectés des réalités locales. Ils sont prêts à tout pour faire parler d’eux. Les gens qui travaillent dur pour nourrir leurs familles ont d’autres préoccupations. » Pour lui, « la consommation de viande est d’abord une question de goût et de moyen. Ce n’est pas à 2 % de la population de dicter sa loi. Les animaux sont traités comme ils doivent l’être. Nous n’avons aucun intérêt à maltraiter les bêtes. Les éleveurs doivent avoir la foi pour s’occuper des animaux. C’est un travail qui demande du travail 365 jours par an. »

Jean-Luc Rolland s’inquiète surtout du travail de sape mené par les vegans. « Si on impose leur volonté aux enfants, ça va être une catastrophe. Ce sont les consommateurs de demain. On doit respecter leurs désirs et leur apprendre à choisir eux-mêmes. » Le président des bouchers regrette que « ces gens s’attaquent à l’un des plus vieux métiers du monde. Il est nécessaire au bien-être des gens. Nos métiers évoluent pour le mieux mais nous ne pouvons pas aller contre notre nature d’omnivore et arrêter subitement de manger de la viande, avec les risques de carences que cela comporte. »

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