Aller au contenu principal

Quand c'est la déchetterie qui se déplace

À partir du mois d'avril, les habitants de Sanxay et Curzay-sur-Vonne pourront déposer leurs équipements électriques usagés, mobilier, bois et autres déchets directement dans leur commune. Grand Poitiers y déploie en effet une déchetterie mobile, qui y fera étape une fois par mois. 

On connaissait les food-trucks, les camions de barbier ou de livraison de produits d'épicerie. Voilà maintenant un camion déchetterie. Une remorque équipée de très nombreux conteners adaptés à recevoir de piles, de l'électroménager, de l'huile de vidange, des métaux, des cartons pliés. Tout ce qui ce qui peut être déposé dans une déchetterie en dur peut l'être ici aussi, à l'exception des déchets verts. "On l'avait déjà déployé dans certains quartiers de Poitiers, notamment dans le centre-ville, et on va maintenant l'installer dans les lieux qui se retrouvent à plus d'un quart d'heure d'une déchetterie" explique Thomas Royer, directeur des déchets et de l'économie circulaire par intérim, à Grand Poitiers. Les deux premières communes dans lesquelles le dispositif se déploie sont Sanxay et Curzay-sur-Vonne*.

Pour pouvoir y déposer des déchets, la seule condition est d'être habitant de Grand Poitiers, mais pas forcément de la commune où s'installe la déchetterie mobile. "Lorsque quelqu'un vient, les salariés de la déchetterie qui sont sur place demandent un justificatif de domicile, ou la carte de la déchetterie, et guident ensuite les particuliers pour bien déposer leurs déchets dans les bons contenants". Comme à la déchetterie, en fait.

Le dispositif mobile retourne ensuite dans un des sites en dur de Grand Poitiers, où les déchets collectés rejoignent ceux déjà présents, et suivent donc le même circuit de recyclage. "Jusqu'à présent, nous avions une benne qui était déposée 4 fois par mois, mais c'était assez dangereux" indique Catherine Forestier, maire de Sanxay. Et surtout, il fallait ensuite retrier, puisque tout était déposé dans un seul et même contener. Une autre benne, pour les encombrants est également déployée en même temps. Pour les déchets verts, le lieu de stockage sur la commune, actuellement fermé, va prochainement rouvrir. À noter que la déchetterie mobile devrait être prochainement déployée à Marigny, la Puy et Saint-Sauvant. 

Si ce service est déployé gratuitement pour les particuliers de Grand Poitiers, les professionnels peuvent aussi y déposer des déchets, mais ce service sera facturé. "Si par exemple, un boulanger a 15 cartons à déposer, cela lui en coûtera 3,5 euros" détaille Thomas Royer.  

Un service de proximité pour les déchets verts

Quand en 2022, la déchetterie de Chalandray ferme ses portes, Nathalie Peltier, la maire de Chalandray, a la volonté de proposer un service de proximité pour les déchets verts de ces administrés. " Faire 25 km pour aller à Vouillé ou Vouzailles pour amener ses branchages ou tonte de pelouse, je comprends que ça puisse agacer. D'autant que l'expédition peut s'avérer délicate, et dangereuse, par la nationale " se dit alors l'élue, qui décide de mettre en place un point de dépôt. "Les Martineaux" constitue alors un lieu idéal car il a en plus l'intérêt d'être accessible par les habitants sans emprunter la nationale. Pas commun, cet amoncellement de déchets verts, mais la maire confirme qu'il est bien utile. Et on imagine que ce tas économise un certain nombre d'allers-retours à la déchetterie et autant de carburant. D'autant que pour un espace complètement libre et accessible à toute heure, il n'est pas comparable à un dépôt de déchets sauvages.

Mais quoi faire de ces déchets? Une fois broyé, à raison de deux fois par an, le partenariat avec l'agriculture semble évident. Jean-Noël Merceron qui exploite 150 ha de céréales, en agriculture de conservation, sur la commune se porte alors volontaire pour récupérer le broyat de ces déchets. " Je l'épands sur mes terres. C'est très intéressant parce qu'il a des morceaux. Le broyat devient du terreau et mélangé au fumier, c'est une très bonne matière organique " assure l'agriculteur. Les habitants peuvent aussi se servir de ce broyat pour leur jardin. Tout le monde y gagne!

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Roxane et Abdarrahman Wadih dans le food-truck : "Chez Wadih cheese naan".
Un food-truck aux saveurs indiennes débarque à Barbezieux
Abdarrahman Wadih lance son food-truck de naans, une spécialité de pain indien, à Barbezieux. Ouverture prévue le 13 mai.
Vendredi dernier, Hervé Jacquelin constatait que le niveau du Salleron était plutôt haut.
Hmuc : des objectifs inatteignables ?
Si l'étude Hmuc de la Creuse était appliquée, plusieurs rivières de la Vienne auraient déjà été en alerte. C'est le cas du…
Pascal Béhar et Flore Marquis commercialisent leur système sur internet et lors de salons spécialisés.
Faire le plein de bocaux sous vide
Elle cherchait un outil pour conserver les produits alimentaires. Il travaillait dans le monde de la cuisine et a une âme d'…
Un collectif s'est constitué pour faire une offre de rachat de la Ferme de la Combe.
Adriers : une vente d'exploitation controversée

Membres de la Confédération Paysanne 86, adhérents de l'association des Prés survoltés, élus et particuliers : ils…

Grâce aux parts prises dans la société, l'exploitant percevra des intérêts et dividendes pendant toute la durée de l'engagement, qui court sur 30 ans. Une façon de créer un complément de retraite issu des énergies renouvelables.
Une société pour partager la valeur du photovoltaïque

La Fnsea 79 poursuit son programme d'accompagnement des agriculteurs au photovoltaïque. Une société dédiée est en cours de…

Christophe LIMOGES, élu Président du Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou

Mardi 9 avril, le conseil d'administration du Syndicat des laiteries Charentes-Poitou s'est réuni et a…

Publicité