Aller au contenu principal

Rotations et itinéraires techniques différents expérimentés à la station d’Archigny

Vienne Agrobio et Agrobio Poitou-Charentes, ont organisé une visite des essais bio menés aux Ormes et à la station expérimentale d’Archigny, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de la Vienne et le Syrva.

Lors d’une journée technique grandes cultures, Vienne Agrobio et Agrobio Poitou-Charentes, en collaboration avec la Chambre d’agriculture de la Vienne, ont organisé une visite des essais bio menés aux Ormes à l’EARL Lefèbvre, mais aussi de ceux conduits à la station expérimentale d’Archigny. Certifiée en AB, elle est un support pour des essais systèmes de longue durée en grandes cultures biologiques. Le site, d’une superficie de 14 ha sur un seul îlot, comprend 12 parcelles d’environ 1 ha chacune et est non irrigué. 4 parcelles (R1, R2, R5 et R6) sont dédiées aux expérimentations système, les autres accueillent des essais analytiques ou des démonstrations.Les essais réalisés au sein de la station ont pour but de mettre au point un système de grandes cultures sans élevage répondant au cahier des charges de l’agriculture biologique, qui soit viable économiquement et agronomiquement, a rappelé Thierry Quirin, conseiller à la chambre d'agriculture de la Vienne et en charge des essais à la station expérimentale d'Archigny. L’objectif est de construire et de tester des rotations et itinéraires techniques durables innovants, de les comparer et de les évaluer.Plusieurs tests ont été mis en place pour y parvenir : des essais systèmes pluriannuels, portant sur différents itinéraires techniques (labour et non labour), et sur des rotations longues et des rotations courtes, sont étudiés. La station mène aussi des expérimentations analytiques annuelles sur les variétés triticale, pois d’hiver, l’association blé et pois, ou encore la fertilisation azotée, qu’a d’ailleurs présentée Jérôme Truteau, technicien production végétale à Agrobio Poitou-Charentes.« On analyse l’efficience technique et économique. Faire du rendement, c’est une chose, mais ensuite il faut voir par rapport au coût du produit utilisé pour la fertilisation, la marge qui est dégagée », explique le conseiller devant un essai fertilisation sur blé. « Les modalités ont été répétées trois fois en région sur différents essais avec les mêmes protocoles pour avoir une meilleure conclusion sur les résultats. Ce sont des essais que nous faisons chaque année pour avoir une courbe de réponse à l’azote en partant d’un témoin zéro, comparé à des témoins allant jusqu’à 200 unités. Deux types de produits ont été apportés : de la fiente de volaille et de la farine issue de déchets d’abattoir, fortement titrée en azote et en phosphore. Aujourd’hui, on ne sait pas encore quel témoin apportera la meilleure solution mais on remarque que lorsque l’apport se fait tôt, c’est-à-dire sur les 20 premiers jours de février, l’efficience est meilleure comparée à des apports en mars. »En parallèle de ces expérimentations, un suivi est réalisé sur l’évolution de la fertilité des sols et de l’enherbement à long terme, sur l’impact technico-économique des différentes rotations, et sur l’évaluation des impacts environnementaux des différentes rotations.Sur le site, les sols sont des limons battants hydromorphes drainés. Ils sont profonds, avec une réserve en eau moyenne à bonne, et ont une tendance à l’acidité (apport de calcaire nécessaire). Malgré tout, des parcelles posent question quant à leur fertilité. « Ce qui empêche les racines de descendre en profondeur, ici, c’est l’excès d’eau », note Abdel Ourzik, conseiller à la Chambre d’agriculture de la Vienne, en analysant un profil de sol d’une parcelle d’expérimentation. « Les drains sont mal positionnés. D’où des résultats très médiocres en surface. La seule solution ici serait de refaire le drainage. Puis, on met en place des cultures qui ne s’enracinent pas profondément, qui vont permettre au sol de se régénérer, avec un apport de fumier bio. Le drainage représente un investissement de 1 500 € / ha. Pour faire un bon drainage, il faut calculer l’écartement, la profondeur en fonction du type de sol, et le positionnement des drains qui doivent être en épi par rapport à la pente. » Assainir son sol, un impératif dans certaines situations pour pouvoir cultiver des céréales et améliorer les rendements.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Roxane et Abdarrahman Wadih dans le food-truck : "Chez Wadih cheese naan".
Un food-truck aux saveurs indiennes débarque à Barbezieux
Abdarrahman Wadih lance son food-truck de naans, une spécialité de pain indien, à Barbezieux. Ouverture prévue le 13 mai.
Vendredi dernier, Hervé Jacquelin constatait que le niveau du Salleron était plutôt haut.
Hmuc : des objectifs inatteignables ?
Si l'étude Hmuc de la Creuse était appliquée, plusieurs rivières de la Vienne auraient déjà été en alerte. C'est le cas du…
Pascal Béhar et Flore Marquis commercialisent leur système sur internet et lors de salons spécialisés.
Faire le plein de bocaux sous vide
Elle cherchait un outil pour conserver les produits alimentaires. Il travaillait dans le monde de la cuisine et a une âme d'…
Un collectif s'est constitué pour faire une offre de rachat de la Ferme de la Combe.
Adriers : une vente d'exploitation controversée

Membres de la Confédération Paysanne 86, adhérents de l'association des Prés survoltés, élus et particuliers : ils…

Grâce aux parts prises dans la société, l'exploitant percevra des intérêts et dividendes pendant toute la durée de l'engagement, qui court sur 30 ans. Une façon de créer un complément de retraite issu des énergies renouvelables.
Une société pour partager la valeur du photovoltaïque

La Fnsea 79 poursuit son programme d'accompagnement des agriculteurs au photovoltaïque. Une société dédiée est en cours de…

Christophe LIMOGES, élu Président du Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou

Mardi 9 avril, le conseil d'administration du Syndicat des laiteries Charentes-Poitou s'est réuni et a…

Publicité