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Sivens: un compromis attendu pour janvier

Les résultats du processus de concertation lancé par Ségolène Royal pour mettre fin aux oppositions cristallisées autour du projet de retenue d’eau à Sivens, dans le Tarn, étaient attendus avec impatience par les parties-prenantes. Pour le moment, l’absence de décision attise encore les tensions. Alors qu’une première proposition de compromis était espérée le 19 décembre à l’issue de la concertation entre la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal et les différents acteurs concernés par le projet de retenue d’eau à Sivens, les discussions devraient finalement se poursuivre en janvier. La ministre de l’Ecologie a reçu les 18 et 19 décembre successivement les représentants des chambres d’Agriculture du Tarn et du Tarn et Garonne, les élus locaux et les ONG, sans déboucher sur une proposition construite. Ségolène Royal « ne veut pas lâcher sur le fait que la digue ne doit pas être construite là où c’est prévu », a déclaré à l’AFP le président de la FDSEA du Tarn. « La concession qu’on fait, c’est d’accepter une réallocation de volumes d’eau vers le soutien d’étiage plutôt que pour l’irrigation », a précisé le président des JA du Tarn, toujours à l’AFP, le 19 décembre. Le 18 décembre, 200 agriculteurs avaient manifesté à proximité du site toujours occupé par les « zadistes » (occupants de la ZAD – Zone à défendre - opposés au projet), arguant que seul le projet initial était à même de répondre aux besoins des agriculteurs et de la population locale.Cinq scénarios Les experts mandatés par le ministère de l’Ecologie pour étudier les alternatives possibles ont exposé cinq possibilités dans un rapport dont La Dépêche du Midi a publié des extraits. Premier scénario : le statu quo, soit la réalisation du projet conformément à ce qui était prévu. Cette solution serait la moins coûteuse (coût de fonctionnement de 0,02 €/m3), mais elle exige selon les auteurs une «reprise des études d'impact et des procédures». Elle a cependant peu de chance d’être choisie. Le deuxième scénario prévoit de redimensionner le projet, réduisant la capacité de la retenue à 750 000 m3 d’eau. Une alternative que pourrait retenir le ministère si la construction est réalisée 300 mètres en amont du site actuel. Le coût s’élèverait à 0,029 €/m3. Troisième possibilité, le pompage de l’eau du Tarn en amont pour répondre aux besoins d’irrigation, avec un coût de fonctionnement qui s’élèverait à 0,085 €/m3. Quatrième hypothèse, que le ministère de l’Ecologie pourrait voir d’un œil favorable, la création de plusieurs retenues latérales : une retenue sur le site de Sivens (300 000 m3), la retenue du ruisseau de la Bayssière (300 000 m3), et deux sites de retenues latérales en aval pour 150 000 m3 au total, explique la Dépêche du Midi. Le coût total de fonctionnement de ce scénario s'élèverait à 0,07 €/m3. Le dernier scénario prévoit de remplacer le barrage par l’utilisation des retenues collinaires existantes, seule alternative acceptable pour les écologistes qui affirment qu’elle pourrait fournir 3 millions de m3 d’eau. Une nouvelle et dernière réunion devrait avoir lieu en janvier pour trancher sur ce dossier épineux en s’appuyant sur le rapport définitif des experts, prévu vers le 20 janvier. « Une concertation qui part à l’eau », pour Irrigants de France Dans un communiqué du 19 décembre, Irrigants de France s’inquiète du « manque de transparence » de la concertation autour du projet de barrage, dénonçant notamment l’annulation d’un comité de pilotage prévu à Albi. « Sivens doit se concrétiser pour contribuer pleinement à l’équilibre des territoires et des filières agricoles tout en préservant l’équilibre des milieux aquatiques », rappelle l’organisation en insistant également sur la compétence et la légitimité des instances locales sur ce type de dossiers.

La ministre de l'écologie a reçu les représentants des chambres d'agriculture les 18 et 19 décembre
La ministre de l'écologie a reçu les représentants des chambres d'agriculture les 18 et 19 décembre
© Elisabeth Hersand
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