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Tempête Amélie : la Boutonne au centre de l'attention

L'épisode météorologique qui a marqué le début du mois de novembre a focalisé l'attention sur ce cours d'eau et entraîné des prises de position sur le dossier des réserves de substitution.

Emmanuelle Wargon a pris position sur le sujet des réserves de substitution.
Emmanuelle Wargon a pris position sur le sujet des réserves de substitution.
© Préfecture de Charente-Maritime

Le passage de la tempête Amélie, la nuit du 2 au 3 novembre, n’a heureusement eu aucune conséquence humaine. Niveau matériel, en revanche, des dégâts ont été signalés en raison des vents forts et des précipitations intenses. « En 24 heures, les sapeurs-pompiers sont intervenus à 434 reprises dans 138 communes différentes. Au plus fort de la sollicitation, Ils étaient 215 sapeurs-pompiers sur le terrain, venus de 51 casernes du département », indique le SDIS 17. De nombreuses communes ont subi des coupures d’électricité, pour certaines pendant 24 h. Côté inondations, des habitations ont été touchées, notamment à La Chapelle-des-Pots ; un couple d’octogénaires a également dû être relogé à Ecoyeux. D’autres incidents locaux ont été signalés : la mise à l’abri d’animaux d’un élevage de St-Jean-d’Angély ou des voies fermées sur la route La Rochelle-Niort.

Si les niveaux de l’Antenne ont été surveillés de près, c’est un autre cours d’eau qui a concentré l’attention dans le département, et même à l’échelle nationale : la Boutonne, en vigilance Orange crues pour sa partie Amont. Une information relatée dans de nombreux bulletins météos en début de semaine, et qui n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. « Des millions de m3 partent à la mer. Les agriculteurs sont confrontés aux dégâts par excès d’eau sur semis levés, semis impossibles compromettant les récoltes 2020, retour prématuré des animaux dans les bâtiments avec de lourdes consequences sur l’alimentation des troupeaux », ont ainsi souligné les Jeunes Agriculteurs de Charente-Maritime en prônant un recours aux réserves de substitution pour stocker les excès d’eau de la période hivernale. De leur côté, leurs homologues des Deux-Sèvres ont fait appel aux chiffres : « 350 000 m3 : c’est la quantité d’eau nécessaire pour remplir une réserve de substitution moyenne de la Sèvre Niortaise. Le week-end dernier, ce sont 200 millions de m3 d’eau qui sont tombés en l’espace de deux jours ! Ce sont 100 m3 par seconde qui coulent aujourd’hui vers nos océans soit 360 000 m3 par heure. Il est donc tombé, sur le bassin de la Sèvre Niortaise, l’équivalent de 15 ans de besoin d’irrigation et plus de 20 ans du besoin de stockage. »

En fin de semaine, c'est la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, qui s'est rendue dans le département pour faire le point sur la gestion des risques de crue. « Tout ça s’est régulé assez vite », a-t-elle commenté en saluant le travail des professionnels engagés sur le terrain. La secrétaire d'État s'est rendue sur place pour constater le niveau des eaux de la Boutonne. Interrogée sur la gestion raisonnée de l’eau, la ministre s’est dite favorable aux réserves de substitution. Amélie aura donc été l’occasion de relancer, une fois de plus, le débat autour du stockage de l'eau.

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