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Moissons : médiocre en orge, des doutes sur la qualité des blés

La moisson qui avait débuté avec une quinzaine de jours d’avance s’est achevée pour l’essentiel. Le bilan est assez contrasté et très variable dans un contexte de cours du blé encore bas. En orge, l’année est médiocre. En blé, si les rendements sont dans la moyenne décennale, des interrogations subsistent quant à la qualité à cause des pluies qui se sont invitées durant la moisson.

Avec le gel, la sécheresse et des cours toujours bas, l’année reste encore compliquée pour les céréaliers.
Avec le gel, la sécheresse et des cours toujours bas, l’année reste encore compliquée pour les céréaliers.
© Fabienne Lebon

En blé tendre, la chambre d’Agriculture note un rendement autour de 60 q/ha dans le sud du département et aux alentours de 55 quintaux dans le nord.

« Suite aux pluies en début de moisson, de gros problèmes de qualité sont apparus en termes d’indice de chute de Hagberg, l'un des critères servant à sélectionner les lots de blés destinés à la panification. Les rendements sont corrects entre 55 et 60 quintaux. C’est dans la moyenne décennale. L’impact du gel a été moins important que sur les orges car on était à un stade moins critique. En blé, on a eu moins de phénomènes d’épis intégralement gelés comme en orge. La grosse interrogation est l’aptitude à la panification. Or, on a pas mal de productions de blé de qualité en Charente », indique Jacques-Yves Querlesquin, chef du service productions végétales à la chambre d’Agriculture.

À la Coop de Mansle, dont la zone géographique couvre le nord Charente, on relève des rendements assez variables de l’ordre de 50 à 70 q/ha, comme l'affirme Tony Fouché, le co-directeur de la coopérative. « On devrait être entre 55 et 60 quintaux en moyenne. On n’est jamais sur des rendements extraordinaires. Au niveau qualité, on est parti sur du très bon dans les premières parcelles moissonnées à du très médiocre à la fin, à cause de la pluie qui a dégradé les récoltes assez rapidement. Globalement, je pense que ça devrait aller. Pour le moment, c’est trop tôt pour le dire. »

En ce début de semaine, alors qu’elles avaient commencé exceptionnellement avec 10 à 15 jours d’avance, les moissons de blé étaient terminées à plus de 90 %. Les agriculteurs et les entrepreneurs faisaient le forcing pour achever leurs travaux avant le retour de la pluie en milieu de semaine.

« On aura des coûts de production inférieurs à l’an dernier, avec notamment la baisse du coût des engrais. Néanmoins, c’est une année encore compliquée. Il faudrait que les prix remontent un peu. Au Matif, on est à 175 à 180 € la tonne de blé. Au final, les prix agriculteurs ne sont pas très élevés. Nous sommes face à la concurrence ukrainienne et russe. Deux pays en phase de récolte ce qui met la pression sur les prix », explique Tony Fouché.

Orge et colza

La chambre d’Agriculture de la Charente relève une moyenne de rendement en orge d’hiver entre 43 et 45 q/ha avec une amplitude très importante selon les parcelles qui va de 15 à 60 quintaux.

« On a eu la sécheresse en début de cycle. Et puis, l’impact du gel a été très important car les orges étaient en pleine épiaison », indique Jacques-Yves Guerlesquin. À la Coop de Mansle, on confirme des rendements assez décevants, plutôt de l’ordre de 65 quintaux, et très variables, avec quelques soucis de qualité sur les orges de brasserie et des déclassements.

« On a un phénomène de l’année qu’on n’avait pas vu depuis un moment où l’on retrouve du blé...

...Lire l'article complet dans notre édition du 20 juillet, en page 6.

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