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Un couvert végétal de bois fragmenté sous le cavaillon

Frédéric Bourgoin, viticulteur à Saint-Saturnin, a décidé d’expérimenter sur 40 ares un mulch de bois fragmenté sous le cavaillon fourni par la société Martin & Fils (17). Il espère par ce moyen supprimer le désherbage chimique, retenir l’eau, fertiliser et intensifier la vie du sol.

Frédéric Bourgoin et Stéphane Martin montrent le mulch de bois fragmenté disposé au pied des vignes.
Frédéric Bourgoin et Stéphane Martin montrent le mulch de bois fragmenté disposé au pied des vignes.
© Alexandre Merlingeas

Les temps sont à la réduction des produits phytosanitaires dans le vignoble de cognac. Si le désherbage est proscrit dans l’inter rang, il n’est pas toujours évident à mettre en œuvre sous le cavaillon, l’efficacité n’étant pas toujours au rendez-vous selon la régularité du sol. D’autant plus que les interceps génèrent parfois de petites blessures pas vraiment idéales pour la santé des ceps de vignes. Frédéric Bourgoin a donc eu l’idée d’expérimenter une nouvelle méthode naturelle inspirée des travaux de Claude et Lydia Bourguignon et de la permaculture. « À ma connaissance, c’est la première fois qu’on tente cela dans des vignes », dit-il. Il s’agit de disposer au pied des vignes un mulch de bois fragmenté d’une épaisseur de 12 centimètres sur 40 de large. « Je cherche à supprimer le désherbage chimique en bloquant de cette manière la germination des graines. Mon objectif est aussi d’augmenter la capacité du sol à retenir l’eau. Je suis sur des terres de groie argilo-calcaires qui retiennent peu l’eau. Mes vignes ont beaucoup souffert l’été dernier. Je veux améliorer la résistance au stress hydrique », explique le viticulteur. Frédéric Bourgoin veut également obtenir une fertilisation naturelle. La dégradation des branches broyées par un champignon, le mycélium blanc, va nourrir une faune variée dont les déjections, une fois minéralisées, vont fertiliser naturellement le sol. Enfin, le bois fragmenté offre un milieu propice au développement de nombreux groupes antagonistes d’auxiliaires comme l’anagrus atomus, une guêpe qui parasite les œufs de cicadelles vertes, mais aussi plusieurs espèces de punaises et de typhlodromes prédateurs.

Lire la suite dans notre édition du 10 février

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